Latitude Nomade La première chaîne de voile interactiv

De la Sardaigne à la Corse

Muriel — Mon, 14 Jul 2025 00:00:00 +0000

Après deux jours de navigation, nous arrivons en Sardaigne, côté nord-ouest, à Piana, où nous restons quelques jours et où nous rencontrons un couple très sympathique. Puis, nous continuons notre route vers Castelsardo, avec sa jolie ville et son château, construit en 1102 par la famille Doria, qui domine la ville et offre des vues imprenables. Nous en profitons pour visiter le musée qui expose de splendides pièces de vannerie.

Ensuite, nous faisons une halte à Villa Rossa, pour faire le plein d'eau avant de repartir. Nous reprenons la mer le 25 juin pour la Corse, où nous faisons notre premier mouillage dans la baie de Rondinara.

La drisse de spi et de trinquette s'étant emmêlées dans l'enrouleur de génois, pendant la navigation nous avons beaucoup de mal à enrouler le génois. Après réparation, nous profitons du mouillage et de la baignade avant de repartir pour Porto Vecchio, où nous faisons une halte pour chercher du gaz. Cependant, le vent étant trop fort, nous renonçons et revenons quand le vent est plus calme. Nous repartons pour un nouveau mouillage dans la baie de Saint-Cyprien, qui allie la beauté sauvage entre étang et maquis. C'est l'occasion de passer une journée avec mon fils, qui est dans la région pour ses vacances. Le lendemain, nous repartons pour Porto Vecchio, où les vents sont meilleurs, et nous mouillons devant le port. Rien d'exceptionnel, nous restons juste une nuit avant de repartir le lendemain pour Bonifacio où nous mouillons à quelques milles de la ville, bien plus au calme, mais un petit tour dans le port au centre-ville à la voile s'impose.

Le lendemain, nous partons à pied de la cala de Paragan. La crique est vraiment onirique, avec du sable blanc, une eau transparente, le tout entre deux promontoires rocheux. Après 5 km sous une chaleur écrasante, nous arrivons à Bonifacio, où nous profitons de notre visite pour nous faire un petit restaurant. Nous repartons le lendemain pour la Sardaigne, côté nord-est. La météo annonce un coup de vent pour quelques jours, et nous n'avons plus d'abri sur ce coté de la Corse mais nous allons revenir d'ici quelques mois 😊

Navigation sur l'île de Minorque

Muriel — Wed, 18 Jun 2025 00:00:00 +0000

Notre aventure sur les eaux cristallines de Minorque a commencé à Cala Escala, un véritable petit coin de paradis. Nous avons jeté l'ancre dans cette magnifique cala, entourée de falaises et de végétation méditerranéenne, où nous avons pu profiter d'une baignade rafraîchissante dans une eau à 25 degrés. C'était un moment de pur bonheur.

Après avoir savouré cette première escale, nous avons mis le cap sur le mouillage d'Es Guix, un endroit paisible et moins fréquenté, idéal pour se ressourcer. La tranquillité des lieux nous a permis de nous détendre et d'admirer la beauté sauvage de la côte minorquine. Nous avons pris le temps d'explorer les fonds marins en découvrant une vie aquatique riche et colorée.

Notre prochaine étape nous a conduits au charmant village de Fornells. En accostant, nous avons été accueillis par des ruelles pittoresques et des maisons blanches typiques. Nous avons flâné dans le village,et profité de l'ambiance conviviale qui règne ici avant l'arrivée massive des touristes.

Mardi 17 juin, nous avons quitté Fornells pour notre dernier mouillage à la magnifique Punta Fra Bernat. Les senteurs envoûtantes de la garrigue et le doux chant des oiseaux accompagnaient notre traversée. La nuit fut paisible, bercée par une légère houle qui se faisait sentir vers 4 heures du matin.

Mercredi 18 juin, à 11 heures, nous avons levé l'ancre pour mettre le cap sur la Sardaigne, direction le sud. Le vent, au départ est faible, à peine un Beaufort, mais il devrait se renforcer au fil de notre navigation. Nous prévoyons un vent de 2 Beaufort qui s'atténuera dans la nuit, avant de passer à 3 Beaufort à l'approche des côtes.

Découverte de Majorque

Muriel — Wed, 11 Jun 2025 00:00:00 +0000

La mer s'étend à perte de vue, d'un bleu éclatant, tandis que le Nomade file à toute allure, ses voiles gonflées par le vent. Vers 15h30, nous doublons le cap blanc, naviguant à un mille de la côte. À 18h, nous atteignons le mouillage d'Ensenada de la Rapita, où nous jetons l'ancre dans trois mètres d'eau sur un fond de sable fin. L'eau, d'un bleu turquoise, invite à la baignade, et nous en profitons avant de savourer un repas dans le cockpit. La nuit s'annonce paisible, bercée par le doux murmure des vagues.

Le mardi 10 juin, c'est l'anniversaire de Lau, nous reprenons notre route, le vent n'est pas très fort mais le Nomade avance quand même à une vitesse de 3 noeuds. Il fait tellement chaud, l'air est à 30 degrés que nous faisons une halte à la Punta Salinas pour une baignade rafraîchissante. Lau se régale, tandis que je souffre encore de ma côte douloureuse. L'eau, d'une transparence incroyable, nous donne l'impression d'évoluer dans une immense piscine. La température de l'eau continue de grimper, atteignant les 25 degrés. Nous repartons vers 13h, décidés à profiter du vent favorable pour avancer le plus possible.

À 18h, nous faisons escale dans la magnifique cala Sanau, une calanque enchanteuse, bien que bondée de bateaux à moteur. Malgré tout, nous parvenons à mouiller notre bateau. Je prépare un repas spécial pour célébrer l'anniversaire de Lau, et nous trinquons ensemble. Vers 21h, la calanque se vide peu à peu, et nous nous retrouvons seuls pour profiter d'une soirée tranquille, bercés par le doux clapotis de l'eau.

Mercredi 11 juin, il est 9h lorsque nous décidons de partir marcher. Ici, c'est une réserve naturelle,il n'y a donc aucune construction aux alentours, seulement la beauté sauvage de la nature. Au lieu de gonfler l'annexe, nous avons choisi de rejoindre la plage en nageant. Après plusieurs jours sans pouvoir nager, je me suis doucement dirigé vers la plage avec mon masque et mes palmes, en veillant à ne pas utiliser mes bras et à éviter les gestes brusques.

La plage de la cala Sanau est un véritable bijou de Majorque. Ses eaux cristallines, d'un bleu éclatant, sont entourées de falaises escarpées et de végétation méditerranéenne luxuriante. C'est un endroit paisible, parfait pour se ressourcer et profiter de la nature. Il était 11h30 lorsque nous sommes revenus à la nage au bateau.

À notre retour, nous avons constaté que la calanque s'était remplie de bateaux, face à cette affluence, nous avons décidé de lever l'ancre et de profiter d'un repas en mer avant de s'arrêter à l'est de Majorque dans un mouillage protégé des vents de sud qui arrivent.

De mouillages en mouillages sur l'île d'Ibiza jusqu'à Palma de Majorque

Muriel — Tue, 10 Jun 2025 00:00:00 +0000

Nous continuons nos navigations et découvertes sur l'île d'Ibiza, explorant des mouillages plus sauvages, entourés d'immenses rochers. Nous mouillons souvent dans des zones profondes, veillant à éviter la posidonie et les rochers, afin de préserver cet écosystème fragile.

Lau est souvent dans l'eau, elle est tellement agréable ! Pour ma part, je me contente de me mouiller afin d'éviter un coup de chaleur. Ma côte me fait encore mal, et les mouvements du bateau, que ce soit au mouillage ou en navigation, n'arrangent pas ma guérison. Je ne vais pas rester allongée toute la journée avec cette chaleur 😊. Je vais essayer de nager avec le masque et les palmes, en gardant les bras le plus immobiles possible le long du corps...

Nous sommes le 5 juin et presque à court d'eau. Après réflexion, nous décidons de mettre le cap sur une nouvelle île des Baléares, Majorque.Nous nous arrêtons à la Cala Santa Ponca dans un mouillage bien abrité, mais qui manque de charme, beaucoup de lumière et de musique, ce qui n'est pas très reposant.

Le 6 juin au matin nous levons l'ancre pour Palma de Majorque, où nous prévoyons de rester deux jours. Nous accostons au Real Club Nautico de Palma, il est 13h, la chaleur est étouffante à bord, nous frôlons les 40 degrés, et chaque mouvement nous fait transpirer. Nous profitons de notre séjour pour découvrir la ville et la majestueuse cathédrale de La Seu, avec son architecture gothique impressionnante. Nous aurions voulu visiter le Palais de l'Almudaina, qui offre une vue imprenable sur la baie mais il faut réserver quelques jours avant.

En flânant dans les ruelles animées, nous découvrons des boutiques artisanales et des cafés où l'on peut déguster des spécialités locales. On se laisse tente par la ensaimada une pâte garnie de crème patissière. La soirée à Palma est animée avec des terrasses où l'on peut savourer un verre tout en écoutant de la musique.

Après ces deux jours de découvertes, nous reprenons la mer. Le vent dans les voiles nous fait un bien fou, et nous sommes impatients de retrouver la tranquillité des mouillages sauvages.

De Aguilas aux iles Baléares

Muriel — Wed, 04 Jun 2025 00:00:00 +0000

Samedi 24 mai, nous partons d'Aguillas pour une traversée de plus de 24 heures pour les Baléares, où la navigation sera vraiment superbe, un vent bien établi pour la nuit avec des étoiles, de la lune et deux dauphins qui feront route avec nous pendant au moins deux heures

Nous atteingnons Formentera, la plus au sud des îles des Baléares. C’est dans une ambiance bohème et sauvage que nous mouillons dans la Cala Saona, il est 21h. Nous trinquons à cette belle journée et à cette belle découverte, Tchin tchin !

Nous restons deux jours dans cet endroit vraiment très agréable. Au petit matin, après un petit déjeuner dans le cockpit, alors que tout le monde dort encore, nous profitons du calme avant de partir randonner jusqu'à Sant Francec, à 5 km.

Ce village enchanteur, chef-lieu de Formentera, conserve intact le charme typique de la Méditerranée, avec ses ruelles pittoresques et son atmosphère détendue. La terre est aride, mais ici poussent des oliviers, des figuiers et des amandiers. Nous en profitons pour nous approvisionner avant de retourner au bateau et de profiter de la chaleur pour nous baigner.

Le lendemain, nous voilà repartis pour une petite navigation d'une dizaine de milles jusqu'au cap Negret. Nous mouillons dans du sable et des rochers. Le plan d'eau est calme, et nous sommes seuls au mouillage. Nous plongeons pour vérifier sous le bateau, et c'est une mine de rochers tout autour du Nomade. Nous espérons ne pas avoir à plonger pour débloquer l'ancre. La nuit est toute étoilée, un vrai bonheur de s'endormir ici avec des odeurs de thym citronné.

Quel bonheur de se réveiller dans un cadre aussi beau, nous mesurons la chance de pouvoir vivre ce voyage en toute simplicité et en communion avec la nature. On enfile nos chaussures de marche histoire de prendre de la hauteur, nous prenons un chemin escarpé avec pas mal de dénivelé. L'arrivée en haut du sommet donne un point de vue incroyable sur le mouillage où nous arrivons à voir d'en haut l'eau cristalline parsemée de rochers. Un itinéraire facile à travers les forêts et les falaises d’Es Cubells, avec de nombreuses surprises sous forme de cordes, d’échelles, de hangars à bateaux et d’eaux cristallines.

Dans l'après-midi du 28 mai ,nous décidons de repartir pour un autre mouillage à quelques milles de là. Nous arrivons à la Cala d'Hort sur l'île d'Ibiza, située sur la pointe sud-ouest de l’île. Le point culminant d’Ibiza, l'énigmatique îlot d’Es Vedrà, se découpe majestueusement des falaises. Cet immense rocher aux parois abruptes est envoutant. De nombreuses histoires circulent à son sujet, évoquant une concentration énergétique particulièrement puissante. Il serait même le troisième point le plus magnétique de la planète, capable de dérégler les boussoles, selon certains marins. 😊

Nous sommes subjugués par le coucher de soleil intense aux couleurs flamboyantes que nous partageons avec nos membres d'équipage. Après une balade et une baignade, nous repartons jeudi 28 mai dans l'après-midi pour un nouveau mouillage à 10 milles d'ici, à la Cala Bassa, où nous mouillerons dans 12 mètres d'eau, face à la grotte.

Les couleurs magnifiques sur la roche nous émerveillent. Cependant, il y a beaucoup de passage de vedettes depuis notre arrivée, et l'une d'elles arrive à toute vitesse, soulevant des vagues de plus de 1,50 m. Je me fais projeter sur le balcon de mât et me casse une côte. La soirée et la nuit seront douloureuses.Le lendemain matin, nous allons en annexe voir les grottes avant l'arrivée des touristes et ce balai incessant de navettes à moteur .

De Gibraltar à Aguilas

Muriel — Wed, 04 Jun 2025 00:00:00 +0000

Nous quittons Gibraltar le vendredi 16 mai pour une navigation agréable jusqu'à Fuengirola. Une escale où nous restons 2 jours avec la visite de Mijas un superbe village blanc niché dans les montagnes à proximité de la Costa del Sol ! On y retrouve les maisons blanchies à la chaux, les ruelles et les balcons fleuries typiques des villages blancs d’Andalousie.

Nous levons l'ancre au petit matin du lundi 19 mai alors que le soleil commence à se lever sur l'horizon, illuminant doucement le port de Fuengirola. Notre cap est fixé vers la Punta de Cerro Gordo, une navigation de 43 milles qui nous permettra d'admirer la beauté de la côte andalouse

Une fois arrivés à la Punta de Cerro Gordo, nous prenons un moment pour apprécier la vue panoramique et faire une pause agréable pour passer la soirée avant de reprendre notre route vers Motril. L'eau est cristalline, et nous pouvons observer les ombres des poissons qui évoluent autour de notre voilier. Ce sont des oblades qui se nourrissent principalement de petits crustacés et de plancton, et leur présence témoigne de la richesse de la biodiversité marine de cette région.

Mardi 20 mai, nous partons pour Motril. La navigation est agréable, mais elle se corse un peu à l'arrivée, . Le port de Motril ne paye pas de mine avec son ambiance industrielle, mais l'accueil y est très chaleureux. Les habitants sont accueillants et prêts à nous aider, ce qui rend notre arrivée plus agréable malgré le décor un peu austère. Le lendemain matin, nous prenons un taxi puis un bus pour nous rendre à Grenade.

Nous flânons dans le quartier de l'Albaicín, avec ses maisons blanches et ses ruelles étroites qui offrent des vues imprenables sur l'Alhambra.Le marché d'Alcaicería à Grenade est un véritable trésor caché, un lieu où l'histoire et la culture andalouses se rencontrent.

Malheureusement, nous n'avons pas pu entrer dans le palais de l'Alhambra, car il est nécessaire de réserver à l'avance. Cependant, cela ne nous empêche pas de profiter de la beauté de la ville. Grenade est un véritable joyau andalou, célèbre pour son architecture mauresque et ses ruelles pittoresques. On a fait une partie des jardins du Generalife, où là aussi il fallait réserver à l'avance pour les voir dans son ensemble.Nous découvrons également la cathédrale de Grenade, un chef-d'œuvre de la Renaissance, qui contraste avec les influences mauresques de la ville. En nous promenant, nous nous arrêtons dans un petit café pour déguster des tapas locales, accompagnées d'un verre de vin andalou.

Mercredi 21 mai, à 13h, nous repartons de Motril pour une navigation à la journée. Le vent est faible, puis nul. Le Nomade est à l'arrêt, et nous en profitons pour nous baigner chacun notre tour. Puis, le vent revient et se renforce, le Nomade file sur l'eau. Nous arrivons vers 21h dans le mouillage de la Cala Cerrada. Le ciel est couvert et le temps tourne à l'orage.

Nous restons une journée au mouillage et en profitons pour travailler sur nos vidéos. À minuit, le mouillage n'est plus du tout confortable , nous surveillons la situation, car la houle devient vraiment très forte. C'est l'inconfort à bord, et il est impossible de dormir. À 2h du matin, nous avons une houle de plus de 1,50 m, ce qui devient dangereux. Nous décidons de lever l'ancre et de rejoindre le mouillage devant le port d'Aguillas. Il est 4h du matin lorsque nous nous endormons enfin. Samedi 24 mai, il est 14 h nous partons pour une navigation de 24 heures vers les Baléares

De Barbate à Gibraltar passage pour la méditerranée

Muriel — Sat, 24 May 2025 00:00:00 +0000

Nous quittons Barbate au matin, le cœur léger mais prudents, car nous entrons dans la zone des orques. Bien qu'aucune interaction n'ait été signalée depuis fin avril, nous choisissons de naviguer près de la côte, à environ 20 mètres de profondeur, pour rester en sécurité.

Les eaux scintillantes de l'Atlantique nous accueillent alors que nous mettons le cap sur le célèbre Cap Trafalgar. Ce lieu emblématique, chargé d'histoire, évoque des souvenirs de batailles maritimes épiques et de courage. Les vagues dansent autour de nous, comme pour nous rappeler les récits de marins d'antan, et chaque coup de vent nous transporte dans un voyage à travers le temps. À mesure que nous avançons, le paysage se transforme lentement, et les majestueuses falaises de Gibraltar se dessinent à l'horizon.

À notre arrivée à Gibraltar, à bord de notre voilier, le Nomade, nous sommes émerveillés par la vue imprenable sur le célèbre rocher, qui se dresse fièrement devant nous. À l'aube, il arrive que le rocher disparaisse dans la brume, comme s'il n'avait jamais existé, ajoutant une touche de mystère à notre aventure. Au loin, dans cette purée de pois, les sirènes des bateaux se font entendre, signalant la présence des cargos qui circulent ou qui attendent dans la baie. C'est un spectacle fascinant, mais une petite déception nous attend. Nous avions prévu de grimper au sommet du rocher, mais le prix d'entrée de 30 euros par personne nous fait réfléchir. Ne souhaitant pas cautionner cette tarification, nous décidons de changer nos plans.

Nous nous dirigeons alors vers le centre de Gibraltar pour déguster un traditionnel fish and chips, un plat typiquement anglais qui ravit nos papilles. Après ce repas savoureux, nous visitons le jardin botanique de Gibraltar, un havre de paix où la nature s'épanouit dans toute sa splendeur. Nous passerons deux jours à la Marina Puerto Chico, à La Línea de la Concepción, où nous ferons le plein de gazole chez nos amis anglais, à seulement un mille de là. Ensuite, nous nous mettrons au mouillage, prêts à poursuivre notre route vers de nouvelles aventures, le cœur rempli de souvenirs inoubliables et d'anticipation pour ce qui nous attend.

De Faro à Barbate

Muriel — Thu, 15 May 2025 00:00:00 +0000

Nous quittons la ria d'Alvor pour Faro, une navigation de quelques heures qui nous permet de savourer chaque instant. C'est avec un petit pincement au cœur que nous laissons derrière nous ce coin de paradis. En mode voyage, nous n'hésitons pas à faire des pauses quand bon nous semble, prolongeant ainsi notre escale pour profiter pleinement de chaque moment.

À notre arrivée à Faro, nous découvrons des eaux cristallines en empruntant le chenal entre deux digues. Cette vaste mer intérieure est bordée de bancs de sable qui semblent flotter à la surface. La lagune de Faro, joyau du Parc national de la Ria Formosa, est la plus grande lagune du Portugal. Elle est protégée du tumulte de l'Atlantique par l'île de Culatra et les îles Desertas.

Nous mouillons en face de l'île de Culatra, un véritable petit coin de paradis sauvage, et partons à l'exploration. Après avoir randonné à travers ses paysages préservés, nous découvrons une plage idyllique, à l'abri du vent. C'est là que nous rencontrons un étudiant suisse qui, pour son stage de fin d'études en beaux-arts, a réalisé un prao (pyrogue polynésienne) à partir de plastique récupéré sur les plages

Le sable blanc et fin s'étendait à perte de vue, et l'eau, d'une transparence incroyable, nous a invités à nous baigner. C'était comme si nous étions seuls au monde, entourés par la beauté naturelle de cet endroit. L'île de Culatra nous a offert une expérience inoubliable, mêlant aventure et détente dans un cadre enchanteur.

Après deux jours nous partons pour Ayamonte, où nous faisons une escale de deux jours pour retrouver un ami que nous n'avions pas vu depuis sept ans. C'était vraiment chouette de renouer et de partager des souvenirs autour d'un bon repas. Nous quittons Ayamonte à 4 h du matin pour une navigation à la journée.

Nous arriverons vers 18 h à Cadix, où nous mouillerons face au pont. Le lendemain matin, nous faisons route pour Barbate, où nous resterons pour la nuit avant de partir pour Gibraltar.

De Lagos à la ria d'Alvor

Muriel — Wed, 07 May 2025 00:00:00 +0000

Lagos est une agglomération très touristique à l'embouchure de la Bensafrim, au sud de l'Algarve, dont la côte nous envoûte. Nous croisons beaucoup d'Allemands et d'Anglais. La ville est vraiment très joyeuse, piétonne, festive, petite et propre. Le blanc est à l'honneur, et les façades carrelées sont plus pâles qu'à Lisbonne. L'ambiance à Lagos est très conviviale, les gens sont souriants, et il y a une douceur de vivre ici...

Le port est bien situé, il suffit de traverser le pont de marcher quelques mètres et on se retrouve dans la vieille ville, très charmante et colorée. Vraiment, il y a de bonnes énergies ici. Nous en profitons pour faire des machines, nettoyer le bateau et mettre la bôme sur l'ancien vide-mulet. En nous baladant près du port, nous découvrons un magasin d'accastillage bien fourni à la recherche de rivets en aluminium, mais il n'y en avait qu'en inox. Nous resterons deux jours à Lagos, car les prix sont assez chers , 33 euros la nuit. La journée du samedi 3 mai est une journée médiévale et festive à Lagos, vraiment très sympa.

Dimanche 4 mai, à 18 h, nous quittons Lagos pour la ria d'Alvor, située à 2 milles de là. L'arrivée dans la ria se fait à petite vitesse, car il y a énormément de bancs de sable. Une fois passé le plus gros, nous essayons de trouver une place, il y a une dizaine de bateaux au mouillage et ce n'est pas facile de se faufiler entre les bateaux et les bancs de sable. Au bout de 45 minutes, nous sommes enfin ancrés. La nuit dans ce mouillage est très paisible et les couleurs tout autour de nous forment un beau mélange de différents ocres.

Lundi 5 mai, nous décidons de faire le tour en kayak, le temps est magnifique et l'eau cristalline. Nous nous arrêtons pour faire une partie à pied sur les passerelles surélevées qui traversent les dunes de sable protégées de la réserve naturelle et qui longent le front de mer de Praia d'Alvor, avant de retourner récupérer notre kayak sur la plage et de rentrer au bateau. Nous n'irons pas découvrir la ville, car c'est bien trop loin en annexe, mais cela nous va très bien, ici, c'est vraiment le calme absolu.

Navigation musclée jusqu'à Lagos

Muriel — Tue, 06 May 2025 00:00:00 +0000

Il est 20h, et bien que la nuit ne soit pas encore tombée, nous avons décidé de nous coucher tôt , car le départ de Sines est prévu à minuit. Pour moi, Mu, c'est un peu comme sortir d'une hibernation, un réveil difficile mais après avoir enfilé mon ciré, nous voilà partis ! Nous avons bien anticipé pour éviter de nous prendre les casiers qui traînent dans le mouillage. Une fois sortis, nous zigzaguons entre les cargos, comme des danseurs de tango en pleine mer. Pendant deux heures, nous restons sur nos gardes, évitant de nous transformer en sandwich marin. Une fois la zone des cargos derrière nous, je me glisse dans ma couchette, espérant un peu de répit.

C'est l'odeur du café qui me réveille et en ouvrant les yeux, je me rends compte que j'ai le nez collé à la paroi, le bateau gîte bien à tribord. J'enfile mon ciré et rejoins Lau dans le cockpit. La mer est belle, mais très désordonnée. Je n'ai pas vraiment faim, ce qui est surprenant pour moi, qui ai toujours un appétit d'ogre au petit déjeuner. Je me contente donc d'un morceau de pain trempé dans un peu d'huile d'olive. À 10 h, le vent se lève. Les vagues deviennent de plus en plus courtes, une toutes les cinq secondes. On est déjà en Méditerranée ? Pas encore, peut-être un avant-goût de ce qui nous attend. La pointe du cap Vincent est encore à 25 milles, on la voit au loin.

À 10 h, le gla est donné, les vagues sont de plus en plus courtes, la mer forcit, on prend un ris, nous enroulons le génois et envoyons la trinquette. Mais cela ne suffit pas, car le vent forcit encore. Il est maintenant temps de prendre le deuxième ris. C'est à ce moment que Lau s'aperçoit que le vide-mulet, pièce qui sert à tenir la bôme, est en train de s'arracher😕 déjà 4 rivets sur les 8 ont sauté. Nous décidons donc d'affaler la grande voile et de continuer sous trinquette seule. Mais les vagues prennent de la hauteur, elles viennent de tout bord, le Nomade est comme le liquide dans un shaker. Nous mettons un peu de moteur pour appuyer. Le Nomade est submergé d'eau de mer. À l'intérieur, je bouche l'entrée d'air qui se trouve entre la cabine avant et la salle d'eau pour éviter d'avoir de l'eau de mer qui rentre à l'intérieur.

Une fois passé le cap Saint Vincent, les vagues sont encore présentes, mais nous sommes un peu à l'abri du vent. Nous sommes collants, tout le bateau est couvert de sel, et la capote est devenue opaque. Heureusement, elle est bien en place et nous protège efficacement. Nous aurions pu continuer deux milles de plus dans la rivière Alvor, mais en raison de la casse du vide-mulet et de notre état général, nous avons décidé de rentrer au port de Lagos, Il est 16h.On rêve d'une chose, une bonne douche !